Plus d’1 salarié sur 3 menace de démissionner malgré le contexte économique difficile

Pour la seconde année consécutive, teale, première plateforme de prévention en santé mentale au travail à l’impact mesurable et durable, dévoile les résultats de son baromètre. Réalisée en 2024 auprès de 10 000 salariés issus de tous secteurs, cette enquête de terrain permet d’analyser l’évolution des tendances et de mesurer l’ampleur des défis auxquels les entreprises sont confrontées. Et le constat est sans appel : en un an, les chiffres témoignent d’une détérioration alarmante de la relation entre salariés et entreprises, marquant une rupture nette avec l’édition précédente.

Les chiffres à retenir

• ‍34 % des salariés envisagent de quitter leur entreprise pour préserver leur santé mentale (+4 points vs 2023).
• Plus d’1 salarié sur 3 juge son niveau de stress trop élevé pour être acceptable. ‍
• 4 salariés sur 10 déclarent un désalignement profond avec les valeurs de leur entreprise, contre 3 sur 10 en 2023 – premier facteur de départ pour 60 % d’entre eux.‍
• Seulement 55 % des collaborateurs trouvent de la satisfaction dans leur travail, un chiffre en chute de 10 points par rapport à 2023.

Un écart grandissant entre salariés et entreprises‍

La relation entre les salariés et leur entreprise s’effrite. Plus qu’un simple facteur parmi d’autres, l’alignement avec les valeurs de l’organisation apparaît comme le déterminant principal du départ ou du maintien des collaborateurs.

• 4 salariés sur 10 ne se reconnaissent plus dans les valeurs de leur entreprise, contre 3 sur 10 en 2023.
• À l’inverse, 72 % des salariés qui se sentent alignés avec les valeurs de leur entreprise souhaitent y rester.
• Ces chiffres désignent l’alignement avec les valeurs comme étant la première raison pour rester dans l’organisation… ou pour la quitter. 

Cette perte d’alignement traduit une évolution profonde des attentes des collaborateurs. Malgré un contexte économique incertain, plus d’un salarié sur trois envisage de quitter son entreprise, privilégiant un environnement de travail sain, en accord avec ses valeurs et sa vision du monde professionnel, plutôt qu’une simple stabilité financière. 

"Les entreprises qui négligent cette dimension s’exposent à une érosion rapide de l’engagement et à une difficulté croissante à retenir leurs talents.” – Julia Néel Biz, co-fondatrice de teale.

Une satisfaction au travail en forte baisse‍

L’édition 2024 du baromètre révèle une diminution marquée du bien-être professionnel, confirmant une crise plus globale du travail.

• Plus d’1 salarié sur 3 juge son niveau de stress trop élevé pour être acceptable.
• Seuls 55 % des salariés ressentent encore une satisfaction dans leur travail, contre 65 % en 2023 (-10 points).
• 82 % des salariés satisfaits se sentent utiles dans leur travail. Ce chiffre tombe à 49 % chez les salariés insatisfaits. 
• Seulement 58 % des salariés estiment que leur entreprise leur permet de développer leurs compétences, soit une baisse de 5 points par rapport à 2023.

Le désengagement touche toutes les générations et tous les niveaux hiérarchiques, et il est directement lié au manque de reconnaissance, à la perte de sens et à l’absence d’opportunités d’évolution. Dans ce contexte, la baisse de la satisfaction au travail n’est pas qu’un problème individuel : c’est un enjeu stratégique majeur pour les entreprises.

‍Un impact direct sur la productivité et la rétention‍

L’augmentation du désengagement et du mal-être au travail entraîne des conséquences économiques majeures pour les organisations.

• 41 % des salariés ne se sentent pas motivés pour travailler de manière productive, un chiffre en hausse de 5 points par rapport à 2023 (36 %).
• 34 % des collaborateurs déclarent avoir envisagé de quitter leur entreprise pour protéger leur santé mentale, une augmentation de 4 points par rapport à 2023 (30 %).
• Le coût des troubles psychologiques pour les entreprises est estimé à 3 800 € par an et par collaborateur, incluant l’absentéisme, le turnover et la baisse de productivité.

Alors que les entreprises doivent composer avec un marché du travail en pleine mutation, elles doivent également faire face à une instabilité interne croissante, générée par l’augmentation du stress professionnel et la baisse de motivation. Ces chiffres illustrent une tendance structurelle qui ne peut plus être ignorée. 

"Briser les tabous autour de la santé mentale ne suffit plus : il est temps d’agir à grande échelle. Ce baromètre met en évidence l’urgence de transformer en profondeur nos modèles de travail, tant au sein des entreprises qu’au niveau des politiques publiques. En faisant de la santé mentale une priorité nationale, nous pouvons construire des organisations plus saines, renforcer l’engagement des collaborateurs et assurer une croissance durable. 2025 doit être l’année d’un véritable passage à l’action." – Julia Néel Biz, co-fondatrice de teale.

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