Stratégies efficaces pour réduire le stress au travail

Qu’importe le secteur d’activité, le poste occupé ou l’ancienneté, personne n’est à l’abri de l’ennemi commun qu’est le stress au travail. La quête de performance, les divergences de personnalités couplées parfois aux problèmes personnels des salariés alimentent un stress quelque peu décourageant pour tout manager dévoué. Et cela est vrai même quand on adore ce qu’on fait. Paradoxalement, souvent quand on adore ce qu’on fait… 

Mais cette situation n’a rien d’une fatalité. Si vous ressentez vous-même du stress au travail ou si, en tant que manager, RH ou employeur, vous devez gérer cette problématique, cet article vous fournira des réponses et des solutions. Notre expert Anne-Sophie Rousselat, psychologue clinicienne, vous propose des outils concrets et des stratégies activables au quotidien pour surmonter le stress. 

Comprendre le problème du stress au travail  

Avant de gérer un problème, il faut en comprendre les tenants et les aboutissants. Définir le stress en entreprise, évaluer son impact et comprendre d’où il vient sont les premières étapes clés pour mener ensuite des stratégies de prévention et de gestion efficaces. 

Qu’est-ce que le stress au travail ? 

Anne-Sophie Rousselat, notre thérapeute, nous éclaire sur la notion de « stress au travail ». Le stress apparaît lorsqu’on ressent un déséquilibre entre la perception des exigences professionnelles et la perception de nos propres capacités à y faire face.  

Il existe 2 types de stress : 

• Le stress aigu, intense, mais ponctuel, parfois stimulant : on le perçoit même souvent comme un défi à relever, comme une intense charge de travail avec une courte échéance.  

• Le stress chronique, qui s'inscrit quant à lui dans la durée : il a souvent de lourdes conséquences sur notre bien-être à moyen et long terme, pouvant même mener jusqu'à l'épuisement.  

Le stress, c’est aussi la pression temporaire de devoir respecter des délais restreints, la pression des objectifs dans une quête de compétitivité et de performance, des difficultés relationnelles avec des collègues ou des supérieurs hiérarchiques.  

Notre contexte actuel, du fait de la crise sanitaire, a par ailleurs créé des formes de stress jusqu’à aujourd’hui inédites au cœur de nos entreprises. Citons par exemple le stress lié à la généralisation du télétravail, fragilisant les frontières de l’équilibre entre nos vies personnelle et professionnelle.  

Pourquoi apprendre à gérer le stress ? 

Parfois stimulant, le stress reste un moyen de défense, qui à moyen et long terme, affecte la santé physique et mentale. Les conséquences de ces petites contrariétés accumulées sont diverses : on se sent fatigué, voire épuisé mentalement et/ou physiquement. Surviennent alors des douleurs somatiques, par exemple des maux de dos, de tête, de ventre, des palpitations, des troubles du sommeil… On peut avoir des difficultés à gérer nos émotions, ressentir de l'irritabilité, de la colère, etc. Les symptômes incluent aussi des problèmes de concentration, des difficultés à prendre des décisions, des changements de comportement, etc. 

Au fil du temps, ce stress qui se pérennise entraîne d’autres effets, comme une perte de sens, qui alimente une perte d'estime de soi et un sentiment d'échec. Voilà ici l’une des causes du burn-out, ou « épuisement professionnel ». 

D’après le Baromètre de la Santé Mentale des Salariés de teale, près d’1 salarié sur 2 estime avoir un niveau de stress ingérable au travail. Le stress n’est donc pas à prendre à la légère, tant pour les collaborateurs concernés, que pour la performance et l’image de l’entreprise. Une organisation où l’état de stress est monnaie courante risque de subir un plus fort turnover, de voir l’expérience collaborateur et la marque employeur se détériorer, et d’avoir des difficultés à mener à bien une stratégie de rétention des talents. Le stress fait d’ailleurs partie des risques psychosociaux auxquels les entreprises doivent s’attaquer pour la santé mentale au travail et pour la pérennisation de leur activité. 

Quels sont les principaux facteurs de stress dans le monde professionnel ? 

L’état de stress d’un collaborateur peut avoir de multiples causes, avec des facteurs individuels, des facteurs sociaux et des causes propres au contenu et à l’environnement de travail. 

Nous ne sommes en effet pas tous égaux face au risque de développer du stress et de l’anxiété, mais on peut déterminer certains éléments intrinsèques au monde professionnel qui sont à l’origine de stress et de burn-out :  

• pression sur les objectifs à atteindre ; 

• déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle ; 

• taches inintéressantes ou en inadéquation avec le poste et/ou les compétences de l’individu ; 

• conflits interpersonnels, tant avec des collègues que des supérieurs ou même des clients et fournisseurs  ; 

• manque de soutien, d’écoute et de récompense de la part de la hiérarchie, qui met à mal le besoin de reconnaissance au travail et de reconnaissance en tant qu’individu ;  

• problèmes de sécurité physique, exposition régulière des travailleurs à des dangers ;  

• précarité de l’emploi ; 

• environnement de travail (conditions physiques inconfortables, bruit constant, manque de ressources, etc.). 

Cette multiplicité de facteurs peut rendre complexe l’identification de la source précise de l’anxiété et du sentiment de mal-être. Pourtant, c’est ici la clé pour vous, en tant que salarié ou en tant qu’employeur, pour mettre en place les bonnes stratégies de lutte contre le stress. 

Identifiez les sources de votre stress et les stratégies concrètes pour y faire face

Pensez à analyser les causes du stress : depuis quand est-il présent ? Dans quelles situations se manifeste-t-il ?  
Déterminez aussi vos ressources pour y faire face : quelles sont vos qualités et forces personnelles que vous pouvez mobiliser, vos ressources sociales, vos activités préférées ? 

Connaître et appliquer les stratégies de gestion du stress 

Questionnez vos pensées stressantes

Epictète disait : ”Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais le jugement qu'ils portent sur les choses.” 

Le stress provient de l'interprétation d'une situation, et non pas de la situation elle-même. On interprète les événements à la lumière des représentations issues de notre histoire personnelle. On crée ainsi des schémas, mais ces schémas peuvent parfois être irrationnels, issus d'erreurs de raisonnement.   

Pour lutter contre ce stress, prenez conscience du potentiel décalage qu'il peut y avoir entre vos représentations personnelles et la réalité. 

Citons par exemple les erreurs de raisonnement les plus fréquentes :   

• la dichotomie,  où l'art de penser tout en blanc ou tout en noir : “soit mon collègue est avec moi, soit il est contre moi.” 

• la surgénéralisation :  “si je n'ai pas eu d'augmentation cette année, alors je n'en aurais jamais”. 

• la personnalisation :  “mon chef est en colère aujourd'hui, c'est sûrement de ma faute”. 

• la minimisation du positif :  “oui c'est vrai j'ai eu ce poste, mais bon, c'était un coup de chance”.  

Si on ne peut pas changer les autres ni notre environnement, on peut changer notre propre perception des choses, ce qui impactera positivement notre stress.  

Utilisez la communication non violente

La communication non violente (ou CNV) est particulièrement utile dans des conversations qu’on peut appréhender, puisqu’on a tendance à perdre nos moyens sous l’effet du stress.  

Elle est structurée selon 4 étapes : observation, sentiment, besoin, demande. 

Observez, afin de décrire de manière objective la situation. 

Identifiez vos sentiments, pour ensuite exprimer vos ressentis. 

Énoncez clairement vos besoins. 

Formulez finalement votre demande de manière claire, précise, concrète, et formuler positivement 

Prenons un exemple pour y voir plus clair sur cette méthode : en réunion, votre manager supprime à la dernière minute le point que vous souhaitiez aborder à l’ordre du jour. 

Vous pourriez, pour appliquer la communication non violente, utiliser ces termes : 

“J’ai vu que le point que j’avais suggéré d’aborder à l’ordre du jour avait été retiré. Je suis déçu de ne pas pouvoir aborder ce point à la réunion d’aujourd’hui. J’aurais besoin d’évoquer la situation de cette entreprise avec laquelle nous rencontrons des difficultés. Est-ce qu’il est possible d’intégrer ce point à l’ordre du jour de la réunion de la semaine prochaine ?” 

Comprendre le rôle de la culture d’entreprise 

La pratique régulière des tips teale vous amènera vers les meilleurs résultats. Et comme avec la santé physique, il ne faut pas attendre d’aller mal pour se soucier de la santé mentale. Identifier les premiers symptômes du stress vous permettra d’agir avant de développer des symptômes de burn-out ou d’autres troubles et maladies. 

Mais il ne faudrait pas faire reposer l’exposition au stress et sa gestion sur les seules épaules des employés. L’entreprise, avec la culture qu’elle développe, les actions qu’elle met en place, sa prise en considération du bien-être des salariés, détient les clés pour minimiser les risques de stress et de maladies professionnelles à la source. La culture d’entreprise et le modèle de management doivent permettre aux salariés de sentir qu’ils ont le droit de dire non au travail, appliquer strictement le droit à la déconnexion, s’intéresser aux risques psychosociaux, mettre l’accent sur la prévention plutôt que sur des mesures curatives, etc.  

L’accompagnement teale contre le stress au travail : 
En tant que RH, il est pertinent de mettre en place une solution de bien-être au travail. Cela participe à axer la culture d’entreprise vers la santé mentale et permet d’agir concrètement pour le bien-être des salariés, au niveau individuel comme au niveau collectif. 

💡À retenir

• Le stress apparaît lorsqu’on ressent un déséquilibre entre la perception des exigences professionnelles et la perception de nos propres capacités à y faire face, c’est-à-dire nos ressources tant personnelles que professionnelles.
• Pour agir, veillez d’abord à identifier les sources de votre stress au travail, et les ressources dont vous disposez pour y faire face.
• Observez vos pensées négatives, identifiez vos biais d’interprétation qui ont mené à ces pensées irrationnelles, et générez des pensées alternatives plus adaptées. Des pensées plus rationnelles permettent des comportements mieux adaptés.

Cohérence cardiaque, objectifs SMART… : rendez-vous dans notre application teale, pour appliquer au quotidien d’autres techniques dont l’efficacité n’est plus à prouver, et mesurer vos progrès quotidiens.

Vous êtes RH ? Découvrez notre guide pour préserver l’épuisement de vos collaborateurs ici.‍